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Rivière Salée tient son nom des eaux de
la mer qui remontent par sa rivière depuis la baie de Génipa. Durant
l'hivernage, la grande mangrove de la baie de Génipa constitue une
halte pour de nombreux ramiers, sarcelles et autres oiseaux migrateurs. La plaine de Rivière Salée, qui est l'une des grandes zones de
cultures de la canne de la Martinique, possédait autrefois sa voie
ferrée et connaissait un trafic intense de pétrolettes et de gabarres
chargées d'hommes et de cannes. On y trouvait aussi deux importantes
usines à sucre : celle de Rivière Salée et celle de Petit Bourg.
L'usine de Petit Bourg, aujourd'hui à l'abandon, a revécu ses grandes
heures lors du tournage du film Rue Cases-Nègres, tiré du roman
de Joseph Zobel, originaire de cette commune et réalisé par la
martiniquaise Euzhan Palcy. L'usine de Rivière
Salée, est reproduite sous forme de maquette à la Maison de la Canne
aux Trois-Îlets. Autrefois Rivière Salée faisait partie comme Les
Trois-Îlets, du quartier de Cul-de- Sac-à-Vaches. D'après la
légende, les premiers colons prirent pour des vaches les lamentins qui
s'ébattaient dans la mangrove. En 1716, à la
demande de ses Habitants, Rivière Salée devint paroisse indépendante
mais en 1837, on créa une commune associant Grand Bourg de Rivière
Salée, le Petit Bourg et Les Trois-Îlets dénommée "Commune des
Trois Bourgs". C'est sous le Seconde
République, en 1849, que le Grand et le Petit Bourg furent réunis,
sous la désignation de Rivière Salée. |
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L'église récente due à la
générosité des habitants. |
La mairie et Alphonse
JEAN JOSEPH maire de 1945 à 1965 |
Le monument aux morts et
ses 48 noms de glorieux Saléens |
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La rue |
La fontaine |
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Il existe
encore de nombreuses maisons en bois mais certaines sont mal en point. |
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Le quartier
Desmarinières avec son église Notre Dame de Fatima et ses magnifiques
points de vue sur toute la Martinique. |
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Joseph ZOBEL
est né à Rivière Salée en 1915 au quartier Petit Bourg. Élevé par
sa mère et sa grand mère, son enfance pauvre lui a inspiré des
oeuvres empreintes de vérité et de réalisme. Son premier roman "Diab'-là"
a été interdit par l'administration vichyssoise de la Martinique. Son
oeuvre la plus connue est "Rue case Nègre", roman
autobiographique paru en 1950 et adapté au cinéma par Euzhan Palcy en
1983. |
Les dessins qui figurent
sur le blason de Rivière Salée évoquent les temps forts de l'histoire de la commune.
Les deux églises anciens lieux de culte de Grand Bourg et Petit Bourg.
Le pont représente le pont Bac, les têtes de vaches symbolisent
l'agriculture. |
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C'est dans les marais de Génipa que les
Saléens pêchent le crabe de terre à partir du 15 avril. Le 24 juin,
jour de la fête communale, une grande chasse au crabe est organisée à
la tombée de la nuit. Capturés avec des "ratières", piège
en bois avec une trappe, les crabes, nettoyeurs de la nature doivent jeûner
pour être purgés (il paraît que les plus gros se trouvent près des
cimetières) Puis, ils sont nourris de fruits, canne à sucre, noix de
coco et de piment pour que leur chair soit épicée à souhait. Farcis
ou préparés en matoutou, ils sont délicieux. |
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L'exploitation de la
canne à sucre. Un réseau de voies ferrées
desservait des unités d'exploitation, appelées Habitations, distantes
les unes aux autres de 2 km environ.. Elles comprenaient non seulement
des champs de cannes, mais une maison d'habitation avec des annexes
(cuisine, entrepôt, cases à esclaves avant l'abolition (Rue
Cases-Nègres). Chaque usine était dirigé par un administrateur
assisté d'un "géreur", d'un économe, d'un ou plusieurs
commandeurs. Ces derniers circulaient toujours à cheval pour diriger
les équipe de travail. Il y avait ensuite la masse des travailleurs,
dont certains étaient "casés" par l'usine. Des journaliers,
hommes et femmes, s'occupaient du sarclage des cannes. certaines tâches
étaient réservées aux hommes (coupeurs), d'autres aux femmes (amarreuses).
Les canaliers étaient chargés de tracer les canaux d'irrigation, les
muletiers devaient conduire les mules ou mulets portant la canne
coupées. Les cabrouétiers s'occupaient des chariots. De jeunes
garçons appelés matelots effectuaient les travaux complémentaires
comme répandre les engrais, conduire les bêtes dans les parcs à
bestiaux. La période de la coupe des cannes commençait toujours après
le 1er janvier et durait théoriquement 120 jours. Avec les progrès des
technique, l'amélioration des variétés de canne et la concentration
nécessaire pour rendre plus compétitives les unités de production,
les usines de Rivière salée et Petit Bourg ont été fermées. La
canne a été ensuite transportée et traité par l'usine du Lareinty,
dans la plaine du Lamentin. Cette dernière a dû également fermer ses
portes. |
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carte Martinique |
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La
canne à sucre |
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