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Cet ancien domaine agricole, probablement
le plus important de toute la Caraïbe par le nombre de ses bâtiments,
a été créé vers 1700 par le bordelais Michel de Leyritz.
L'évolution économique a amené sur la plantation différentes
cultures dont les épices, le manioc, le tabac, les agrumes, la canne à
sucre, le rhum et le tafia et de nos jours la banane et l'ananas. Cette
habitation coloniale a été transformé dans les années 1970 en
hôtel-restaurant. Le domaine est typique des
habitations du XVIIème siècle. Il regroupe la sucrerie, la
distillerie, le moulin à eau et la rue case- Nègres. En 1976, les
présidents Valéry Giscard d'Estaing et Gérald Fort s'entretinrent sur
l'avenir du monde et les relations franco-américaines. En 1979, le
cyclone David a provoqué d'importants dégâts aujourd'hui réparés.
Dernière
info : le site est actuellement fermé pour difficultés financières |
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Un
premier inventaire du site datant de 1771 montre une superficie de 497
hectares. Le nombre d'esclaves à cette époque était de 336 et
représentaient 30% de la valeur totale de l'Habitation. Les bâtiments
et matériels représentent environ 18%. Un second inventaire de 1828
fait état de 513 hectares de terrain mais de moins d'esclaves, 233.
Cette baisse est dû à la fin de la traite survenue en 1814 mais devenue
définitive en 1831. En 1836, lors d'un troisième inventaire, la
propriété compte 517 hectares et 218 esclaves. Après l'abolition de
1848, la famille fera appel à la main d'œuvre noire et indienne dont
les convois arrivent de 1953 à 1884. Peu à peu la propriété sera morcelée
et la parcelle comprenant les bâtiments qui existent actuellement ne
compte que 8 hectares, 85 ares et 86 centiares. |
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La
sucrerie et ce qui reste des machines |
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La tour
se situait entre la Purgerie et la Pilerie. Il s'agissait d'un espace
consacré au séchage des pains de sucre entreposés sur de grandes
étagères en bois. C'est la dernière étape d'une chaîne de production
avant le chargement du sucre sur les bateaux de commerce en rade de
Basse Pointe |
La Purgerie
est le lieu où on stockait des tonneaux de sucre brut pour en extraire
les résidus par écoulement. Ce bâtiment long permettait un stockage
important. De nombreuses ouvertures facilitaient l'aération nécessaire
à la purge. La crise du sucre obligeât une reconversion en distillerie
qui fonctionna jusqu'au début du XXème siècle. |
Le moulin à eau est resté
en l'état avec sa machinerie. Il servait à écraser les cannes pour en
extraire le suc appelé vesou et que la cuisson réduit en sucre.
L'installation de retenues d'eau et de canalisation va de pair avec de
coûteux aménagements du paysage. Ces équipements permettent d'amener
un flot continu jusqu'à la roue. |
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La rue
cases-Nègres Michel de Leyritz posséda jusqu'à plus de 350
esclaves. En 1883, il existait trois rangées de cases séparées
en 104 chambres réservées aux esclaves. Sur certaines façades, on
peut voir encore des pans entiers de la maçonnerie originale. Ces
habitations de pierre et palissades de bois étaient couvertes d'essentes
et de tuiles. après l'abolition esclavagiste de mai 1848, on fit venir
une main d'œuvre d'origine indienne; les esclaves devenus
"travailleurs" continuèrent d'occuper les cases et ce
jusqu'en 1970, date à laquelle il furent relogés aux alentours. La rue
cases-nègres est aujourd'hui transformée en série de bungalows. |
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La remise à morue,
renommée aujourd'hui Case des gardes est le lieu où on stockait la
nourriture des esclaves. Le maître avait l'obligation de fournir
une partie de leur pitance. Cette fonction cesse en 1837 et le bâtiment
est transformé en magasin.
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En hauteur se trouvent
la
maison du
planteur (en cours de rénovation), la cuisine et les écuries. Les murs d'antan
étaient peints en blanc, jaune ou rose avec de la chaux. celle ci
naturellement blanche était colorée en rose en y ajoutant du sang de bœuf
ou en jaune en ajoutant du soufre. L'intérieur était meublé de
meubles créoles. Le balcon a été aménagé par les héritiers avec la
grille du chœur de l'église d'Ajoupa-Bouillon, sauvé de la décharge
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Le
jardin à la française : L'éruption de la Montagne Pelée en
1902 a enseveli sous ses cendres pendant 70 ans le jardin d'origine. Les
fouilles réalisées pour la remise en état du site ont fait ressortir
le bassin dont les ornements en forme de dauphins entrelacés ont été
déplacés à la piscine de l'hôtel. Le jardin qui domine la maison de
maître possède au fond une fontaine typique du XVIIème siècle qui reçoit l'eau d'un
affluent de la rivière Pocquet. |
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Située près de
la rivière cette petite maison est l'ancienne "case à lessive".
Au XVIIIème siècle, tout le linge de l'Habitation transitait par là.
Les maîtres de l'époque avaient des rapports très distants avec leurs
esclaves, ce qui explique que les habitations ménagères étaient
situées à l'écart de l'Habitation. Aujourd'hui, il abrite une colonie
de chauve-souris
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Le
restaurant "Le ruisseau" propose une cuisine créole dans un
cadre très agréable : acras de morue, féroce de giraumon,, boudins
créoles, filet de vivaneau à la vanille, fricassée de lambis à
l'ancienne, choucroute à la papapye verte, dessert maison,...Compter
entre 20 et 30 €. |
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Une collection de
figurines confectionnées exclusivement à partir de végétaux, oeuvre
de l'artiste martiniquais Will Fenton est exposée dans un musée près
de la réception. Elles représentent des personnages d'autrefois ou des
gravures de mode créole. |
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Bibi,
ouvrier de la banane à Basse Pointe, ayant vécu de nombreuses années
sur la plantation, amoureux de son pays et incollable sur ses plantes et
ses animaux se fera un plaisir de vous faire découvrir le
jardin tropical qui entoure les bâtiments |
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Plantation Leyritz 97218
Basse Pointe
: 05 96 78 53 92
Avant d'arriver à Basse Pointe , prendre la D21 |
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Basse
Pointe |
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